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Mon chant de la Grand Route
Mon chant de la Grand Route
  • Eté 1990, je prépare mes valises pour vivre une extraordinaire expérience humaine : partir une année en immersion complète dans une famille et un lycée américain. Ce récit est celui de l'adolescent de 16 ans complexé et introverti que j'étais alors.
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26 janvier 2006

Première rencontre, premiers "hugs"

Samedi 18 août 1990 :

J’ai eu l’occasion de correspondre par courrier à quelques reprises avec cette nouvelle famille avant mon départ : Mellinda, 15 ans, est la seule des enfants à vivre encore à la maison, ses frères et sœurs, bien plus âgés, mènent déjà leur vie de couple ailleurs dans la région. Mais je n’avais jamais vu le visage de ma nouvelle famille. Autant le dire tout suite, je ne suis pas tombé fou amoureux de Mellinda. En revanche, son amie qui l’accompagne, prénommée Dawn, est tout à fait charmante.

Le premier contact est surprenant : le père me serre dans ses bras, suivi de la mère et des deux jeunes filles. Plutôt gênant pour moi qui m’apprêtais à serrer des mains et faire des bises. C’est mon baptême du feu en matière de « Hug ». J’y prendrai vite goût par la suite.

On embarque dans leur voiture pour un trajet qui va encore durer une demi-heure. Une demi-heure durant laquelle le dialogue reste très limité : je suis confronté à un accent, un débit de phrasé et un vocabulaire auxquels je n’étais pas habitué. D’où ce leitmotiv que je leur sors durant tout le trajet : « Sorry, I don’t understand what you say »… 

J’espère alors que je m’en sortirai et suis heureux d’avoir plusieurs semaines avant la rentrée scolaire. Du moins, c’est ce que je croyais…

Arrivée en pleine nuit à la maison, je ne fais pas long feu. On me montre ma chambre qui est située dans le « basement », sous-sol aménagé, juste à côté de la salle de télévision et de la buanderie. C’est pas le grand luxe mais je ne vais pas faire le difficile : je vis mon rêve, c’est tout ce qui compte pour le moment.

Après avoir avalé un verre de coca, preuve de mon volonté de me soumettre aux us et coutumes locales, je m’endors rapidement afin de récupérer de ce long voyage : avion, bus et voiture cumulés, j’ai tout de même plus de 18 heures de route derrière moi. Sans compter le décalage horaire…

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